L’apnée du sommeil est un trouble du sommeil qui affecte souvent les seniors à partir de 65 ans ainsi que certains jeunes. Elle se caractérise par des arrêts fréquents de la respiration pendant le sommeil et peut s’avérer dangereuse à court comme à long terme. Cependant, des mesures et des traitements existent à ce jour et permettent de soulager cette maladie. On en parle.
Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil ou syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) se manifeste par des fermetures répétées du pharynx au cours du sommeil. Cela provoque des interruptions involontaires et continues du rythme normal de la respiration pendant environ 10 secondes.
Graduellement, la victime subit ainsi inconsciemment des micro-réveils répétés, ce qui affecte considérablement la qualité de sommeil. Pour y remédier, il est indispensable de suivre un traitement des apnées du sommeil pour éviter d’éventuelles complications.
Quels sont les mesures et les traitements possibles ?
Si après le diagnostic, il s’avère que vous souffrez de l’apnée du sommeil, voici les mesures et traitements disponibles pour y remédier.
Les médicaments
Les solutions médicamenteuses utilisées contre l’apnée du sommeil sont essentiellement des mesures palliatives. On retrouve les corticoïdes par voie nasale, utilisées en cas d’inflammation des voies respiratoires et de rhinite allergique pour faciliter le passage de l’air.
Des anti-reflux peuvent aussi être prescrits pour atténuer les reflux gastro-œsophagiens et ainsi limiter l’obstruction des voies respiratoires. Pour réduire les crises de somnolences répétitives en journée, l’utilisation de stimulants est parfois recommandée.
L’hygiène de vie
Des mesures hygiéno-diététiques telles que la pratique d’une activité sportive et une modification des habitudes alimentaires peuvent contribuer à soulager l’apnée du sommeil. En outre, créer un cadre calme, avoir une chambre propice au sommeil, dormir dans l’obscurité de bonne heure et régulièrement est également conseillé.
Par ailleurs, dormir sur le côté dans une pièce à température normale et bien aérée favorise aussi la récupération de cette maladie. Ensuite, les sédatifs, les excitants et le tabac sont à bannir de votre mode de vie pour renforcer le traitement de l’apnée du sommeil.
La PPC et l’orthèse
La pression Positive Continue (PPC) est un traitement révolutionnaire contre le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil. C’est un appareil qu’on place au chevet du patient et qui envoie de l’air sous pression à l’aide un masque pour faciliter sa circulation. Grâce à ce dispositif, les voies respiratoires restent continuellement ouvertes, ce qui favorise un sommeil plus profond et réparateur.
Toutefois, en raison du caractère un peu contraignant de la PPC, certains patients choisissent une orthèse d’avancée mandibulaire. Celle-ci est fabriquée sur mesure et permet de maintenir la mâchoire inférieure dans une position plus avancée.
De cette manière, elle facilite la circulation de l’air dans les voies aériennes supérieures. L’orthèse est une solution qui nécessite moins d’effort d’adaptation et est plus adaptée aux patients souffrant d’apnées du sommeil légères et modérées.
La chirurgie
Il est également possible de remédier à l’apnée du sommeil grâce à la chirurgie. Cependant, cette option n’est nécessaire que dans les cas plus avancés de SAHOS. La méthode la plus courante est l’uvulo-palato-pharyngoplastie qui implique le retrait d’une partie du palais mou et de la luette.
Cette technique n’empêche pas l’affaissement de la gorge, ce qui entraine une variation de son efficacité en fonction des patients. Une autre intervention chirurgicale contre l’apnée du sommeil est l’amygdalectomie ou l’adénoïdectomie. Elle est principalement utilisée chez les enfants et consiste à retirer les amygdales ou les végétations adénoïdes pour favoriser la circulation de l’air.
S’il arrive que le patient souffre d’une anomalie des sinus ou de la cloison nasale, une chirurgie correctrice est prescrite. Par contre, il existe des cas plus graves ou même la PPC reste inefficace. Dans ce genre de situations, le chirurgien peut proposer une trachéotomie, mais cette solution est plutôt rare.
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